LES DEUX TOURS.

Pour commencer :
L'air est plus pur à la campagne parce que les paysans dorment les fenêtres fermées.
Ensuite :
De retour pour mes très attendues consignes de vote :
L'heure est grave, le choix important, les programmes divergent, les entourages aussi. Si Sarkozy n'est pas le diable (je veux bien y consentir), Devedjian y ressemble, il me fait froid dans le dos. Ne trouvez vous pas d'ailleurs que les hommes/femmes politiques ont toujours plus une sale gueule à droite ? Et même... que les plus jolies filles sont à gauche ?
J'étais jusqu'alors épris d'une engouement sans réserve pour Arnaud Montebourg, le bellâtre rebel du PS, ses phrases assassines, sa sixième république etc. j'ai assisté il y a quelques jours à un reportage ou lors des meetings de campagne il s'agitait comme un représentant en produit ménager, capable de vendre du cochon très cher à un himmam. Je ne découvre pas aujourdh'ui que la politique est devenue plus un jeu de placement de produit qu'un débat d'idées, mais je suis toujours aussi surpris de voir qu'acun grand parti ne déroge à la règle. Je me retrouve ainsi face à mes regrets, ceux de n'avoir pas vu venir le candidat providentiel, sincère, courageux et charismatique. Un Lula ou un Chavez (qui se retire du FMI !!!!), dont on ne partage pas toutes les idées, certes, mais qui semble capable de tous les risques et d'une vraie ampathie avec son peuple.
Je me reprend :
Je n'essaie pas de dire qu'il faille choisir entre la peste ou le choléra, plutôt entre le rhume et le choléra. Entre le bâton tendance carotte et la carotte tendance bâton, il n'y a pour moi pas de doute. Si je n'aime pas tout chez Ségolène, je n'aime rien chez Nicolas, bien que je puisse comprendre certains buts, je vomis tous les moyens. Deux idéologies s'affrontent, celle qui constiste à taper sur la partie que l'on accuse pour assurer la tranquilité de l'autre et celle qui constiste à s'appuyer sur la partie en difficulté pour mieux construire l'ensemble. Pour moi, il n'y a aucun doute.
Malgrès tout, comme l'a souligné mon ami «rouquin-énervé», depuis son mirador carignagnais, d'abord il faut faire élire Ségolène, largement la plus digeste, ensuite il ne faudra pas oublier de la contester. Tout ça est une alchimie savante, où se mélangent nos convictions et nos contradictions. Mais pour l'heure, si l'on souhaite pouvoir continuer à avancer, si l'on ne veut pas voire la brèche se refermer, il va falloir être nombeux, très nombreux, même avec l'udf, avec n'importe qui, peu importe (comme le blog) et voter pour Ségolène.
Mon principal désacord de fond avec l'UMP (et Nicolas en fer de lance) tient à cette logique de la crainte et de la peur. Toutes les propositions de Nicolas Sarkozy fonctionnent suivant un schéma peur/pulsion : immigration "contrôlée", solidarité limitée, la rassurante valeur travail etc . La crise est une conséquence structurelle du libéralisme (« Crise : Etat structurel de l'économie capitaliste libérale ». Luc Fayard) et la crise avec la peur de l'avenir qu'elle entraine est le meilleur terraux pour tous les extremismes. Lorsque l'on craint pour son confort et son avenir, on ne cherche pas de solution de fond, on cherche simplement à soulager sa peur. Nous sommes dans l'ère de la peur, écoutez comme Georges et Nicolas cherchent à nous rassurer, à nous aider, à nous sauver....
« La peur bloque la compréhension intelligente de la vie. »
Jiddu Krishnamurti
pour finir, rions un peu : http://royalcoupdeboule.com/